الثلاثاء، 16 ديسمبر 2008

Les paradoxes du désir

SUJET : Le désir est-il la marque de la misère de l’homme ?
Du besoin de boire un verre d’eau au désir de prendre une tasse de café, l’homme à toujours un manque à combler. De là, on remarque que besoin et désir sont souvent source de souffrance et de misère. Quelle distinction peut-on faire entre ces deux termes ?
D’abord, il me semble pertinent d’essayer de dissiper l’ambiguïté existant entre ces deux concepts. Si le besoin appartient au domaine physique et matériel, le désir quant à lui appartient au domaine de la représentation et de l’abstrait. Ainsi le fait de boire un verre d’eau procure à l’homme satisfaction et apaise sa soif, tandis que le fait de prendre un café tend à lui procurer une jouissance qui ne sera jamais réalisé, sinon partiellement.
Dans le Banquet, Platon a défini le désir comme un manque essentiel, une pénurie ; il écrit : « Étant le fils de Grands-Moyens et de Misère, voici la condition que le sort lui a imposé: D'abord, il crie toujours misère, et il s'en faut qu'il soit tendre et beau, comme on le croit généralement: il est dur, desséché, il va nu-pieds et n'a pas de maison; il couche par terre sans couvertures, en plein air, au seuil des fermes ou sur les routes: c'est qu'il a la nature de sa mère et que la misère ne le lâche pas.» Ainsi, fils d’une mendiante, son désir ne sera jamais satisfait et restera indéfiniment marque de misère de l’homme.
Après avoir établi cette distinction entre ces deux concepts, le problème philosophique que nous allons traiter est l’importance du désir dans la vie humaine. Quelle est sa nature intrinsèque ? N’est-ce pas prendre le risque d’être toujours misérable quand on ne cesse pas de désirer ? N’est-il pas sage de tirer le désir vers le bas pour garantir une satisfaction probable ? Ceci ne dévalorise-t-il pas le statut de l’homme qui, par essence, tend vers la perfectibilité ?
Le désir, par sa propre nature, est un mouvement qui aspire au-delà du besoin. Et c’est justement le fait de désirer un objet, ou autre chose qui définit l’homme et le caractérise en tant qu’être doué de conscience. Mais le désir a, comme on l’a décrit auparavant, un caractère précaire, éphémère et impossible à satisfaire : tel le désir d’acquérir une voiture, qui disparaît aussitôt celle-ci obtenue, et est remplacé par le désir d’un autre objet… L’odyssée du désir ne s’arrête jamais, par conséquent, ce dernier se transforme en une perpétuelle misère.
Face à cet affreux désir, Epicure (IIIème siècle av. J.C) édifie une sagesse qui consiste à maitriser nos désirs, à éviter l’excès, à écarter tous ceux qui ne sont ni naturels ni nécessaires pour trouver la paix et atteindre l’ataraxie, par exemple éviter le gout de la gloire et la recherche de la fortune etc…
Il s’agit alors de se résigner à tirer nos désirs vers le bas si on veut échapper à la misère.
Cependant cette démarche ne va –t-il porter atteinte à la valeur de l’homme qui consiste à travailler dur pour atteindre ses objectifs, et améliorer, par la suite sa condition humaine ? En effet, on peut concevoir le désir comme moteur de la vie, comme puissance spirituelle qui nous fait projeter vers un avenir meilleur, ainsi, un athlète qui désire monter sur le podium s’entraine jours et nuits, un fonctionnaire ambitieux qui désire réaliser ses rêves travaille avec acharnement pour arriver à ses fins, autrement l’homme va sombrer dans la paresse et passivité. En ce sens, les plus grandes réalisations de l’homme sont le fruit de la force du désir et de sa volonté, tels les grands chefs-d’œuvre artistiques ou les projets ambitieux…..
Toutefois, il ne s’agit pas de devenir esclave de ses propres désirs. Spinoza écrit : « Le désir est l’appétit avec conscience de lui-même ». De-là intervient la primauté de la raison dans la gestion et l’accomplissement de nos désirs. Sans elles, le désir devient désastreux, et source de misère pour l’homme qui n’en récolte que les déceptions et les frustrations à l’instar de celui qui désire l’impossible. Tout comme ils peuvent être source de joie et de gloire quand ils sont admirablement accomplis, à l’exemple de cet équipe de foot qui ne se limite pas à désirer la victoire, mais s’entraine continuellement et se prépare physiquement et psychologiquement afin de décrocher la victoire escomptée.
Malgré la souffrance que peuvent causer les désirs insatisfaits, l’homme ne peut pas s’abstenir à désirer, à espérer. Rousseau écrit : « Malheur à qui n’a rien à désirer ! ». Mais à condition que ses désirs soient raisonnables d’une part, et ne soient au détriment des désirs d’autrui d’autre part.

هناك تعليق واحد:

Unknown يقول...

هل من الممكن إعطاء الخطوات المتبعة للإجابة عن قولة فلسفية؟ يعني كيف يمكننا الإجابة عن سؤال "أوضح معنى القولة وبين أبعادها؟".
وشكرا.